PRIORITÉS DE RECHERCHE
Régie de production dans le bleuet sauvage au Saguenay–Lac-Saint-Jean
La production du bleuet nain est très variable d’un sol à l’autre et à l’intérieur du même champ constituant un facteur limitant dans l’atteinte de meilleurs rendements. Mieux connaître les facteurs influençant les rendements permettrait aux agriculteurs de mieux s’adapter aux changements climatiques.
Quelles sont les pratiques de fertilisation les plus efficaces. Quels sont les seuils de température pour le gel de la fleur et les paramètres agroclimatiques qui déterminent les rendements? Certaines techniques pourraient-elles nous aider à lutter efficacement contre le gel? Quels sont les impacts des techniques d’irrigation sur la vigueur des plants, la fertilisation, les mauvaises herbes et les rendements? L’irrigation pourrait-elle s’avérer un moyen rentable pour contrer les effets néfastes du gel et de la sécheresse?
Maladies fongiques dans la culture du bleuet sauvage
Les maladies fongiques sont de plus en plus présentes dans les bleuetières et affectent négativement les rendements. On connait mal l’efficacité des moyens de lutte alternatifs (ex. : lutte intégrée) aux fongicides. De plus, on connait mal les pratiques agronomiques (régies de culture) réduisant les besoins d’utilisation des fongicides. Quels sont les impacts de la taille thermique sur les maladies fongiques? Existe-t-il d’autres alternatives en régie biologique? Existe-t-il des produits efficaces?
Augmentation du virus Y (PVY)
On observe une montée importante de virus Y (PVY) et l’apparition de souches nécrotiques qui causent des symptômes à l’intérieur et la surface des tubercules. Il y a peu d’information concernant les facteurs génétiques des semences et de la maladie, les effets des pratiques culturales, le climat, les produits alternatifs (ex. : huile minérale, etc.). Il y a absence de tests de détection du virus PVY sur des échantillons foliaires récoltés juste avant le défanage.
Identification des pratiques optimales
La productivité des sols de pommes de terre, à l’intérieur d’un même champ, présente de grandes variations. Certains sols sont moins productifs et plus propices au développement de maladies. On ignore, hormis les propriétés chimiques et physiques de base, quels sont les facteurs qui influencent la productivité de la pomme de terre. Ainsi, il est difficile de statuer sur le meilleur système de rotation, les méthodes de gestion des engrais verts ou les techniques de travail du sol. Il faut améliorer les connaissances sur les effets des rotations sur la productivité et la présence de ravageurs.
Entreposage de pommes de terre de semences en conditions nordiques
L’entreposage des pommes de terre de semence et de consommation en conditions nordiques pose des défis de taille en regard de la gestion de l’humidité et du fonctionnement des systèmes de ventilation, dont les volets d’entrée et de sortie d’air. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, c’est plus de 90 % de la production qui est entreposée pour une commercialisation ultérieure. La valeur entreposée peut-être estimée à plus de dix millions de dollars. L’entreposage peut atteindre une période de plus de huit mois où la qualité ne peut que diminuer ou, au mieux, se maintenir. on ignore comment gérer adéquatement l’humidité relative afin de prévenir la blessure de pression sans favoriser le développement de pourriture.
Valorisation des caractéristiques nordiques
Les produits du Saguenay–Lac-Saint-Jean (lait, fromage, viande, œuf, céréale, oléagineux, etc.) ne parviennent pas à se différencier sur les marchés de masse provinciaux et internationaux, car leur valeur ajoutée reste à démontrer. On connaît mal les caractéristiques bénéfiques (ex. : sucres solubles, propriétés organoleptiques, composés phytochimiques, etc.) des produits issus du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Faible diversité des cultures
Il est important d’acquérir des connaissances sur de nouvelles cultures pour remplacer le maïs et le soya.Il y a un manque de diversité des cultures rentables en grandes cultures, ce qui nuit à la bonne santé de nos sols et au potentiel de rendement des cultures. Il faut identifier de nouvelles cultures à implanter et accentuer la recherche sur les cultures en émergence. Les cultures qui devraient faire l’objet de recherche sont : la gourgane, le sarrasin, le chanvre. Le développement des connaissances doit se faire tant au niveau de la rentabilité économique que des connaissances agronomiques et sur la mise en marché.
Alimentation pour réduire les coûts de production
Depuis les dernières années, avec la hausse des prix du grain (maïs, soya), les producteurs d’élevage n’arrivent plus à couvrir leurs coûts de production. Quels sont les moyens et alternatives afin de réduire les coûts de production? Est-ce que des alternatives régionales (avoine, petits fruits, orge, fourrages, etc.) sont envisageables et rentables? Il faut augmenter la diversité des fourrages pour optimiser l’alimentation.
Statut phytosanitaire dans la culture de l’ail biologique
La qualité phytosanitaire de l’ail biologique est en péril. Comparativement aux autres régions du Québec, les producteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont moins de problèmes tels que la teigne du poireau et le nématode Ditilenchusdipsaci donnant ainsi un avantage concurrentiel à la région. Le marché de l’ail québécois est grandissant dans la province. On connait mal les techniques de reproduction et de production garantissant la qualité phytosanitaire des produits.
Optimisation de la régie de production du camerisier
La production de camerise est en plein développement et encore beaucoup de connaissances doivent être développées pour améliorer la régie de production de cette culture, tant au niveau de la fertilisation, de la pollinisation, de l’irrigation que de sa sensibilité aux conditions climatiques régionales (phénologie).
Mise en culture des produits forestiers non ligneux
La forêt offre de multiples produits forestiers non ligneux (PFNL) méconnus. De nombreux PFNL (ex. : champignons forestiers comestibles, plantes médicinales, etc.) ont un grand potentiel de commercialisation. La plupart des PFNL sont renouvelables. On ne sait pas si la plantation en forêt est une option, et si oui, est-ce que cette production est durable (qualité des produits et de l’environnement)? Est-ce que l’agroforesterie est une option? Est-ce que la culture en serre est une option, et si oui, est-ce que les caractéristiques des PFNL sont conservées?