Titre du projet : Valorisation de Vicia faba L. dans l’alimentation des bovins laitiers et évaluation de l’effet de ses tannins sur la production laitière, les composantes du lait et les émissions des GES
Année de réalisation : 2014-2017
Chercheurs impliqués :
- Demandeur principal : Stéphanie Claveau, Agrinova
Financement octroyé par le FRAN-02 : 60 000 $
Montant total du projet : 342 000 $
Objectif : Valoriser les variétés de fleurs colorées de Vici faba L. comme sources de concentré protéique et énergétique dans les rations des bovins laitiers.
Résultats et retombées attendus : Vicia faba L. est une protéagineuse de climat frais qui est cultivée dans plusieurs pays du monde. Au Québec, elle n’est cultivée que dans les régions de Charlevoix et du Saguenay–Lac-Saint-Jean principalement pour l’alimentation humaine. Sa valorisation dans l’alimentation des bovins laitiers permettrait de remplacer une certaine proportion des sources protéiques et énergétiques dans les rations. Les variétés à fleurs colorées de Vicia faba L. sont riches en amidon, mais également bien pourvues en tannins. Son introduction dans les rations de bovins laitiers permettrait, grâce à la présence des tannins, d’atténuer les émissions de méthane (CH4) entérique, soit la principale source de gaz à effet de serre (GES) dans les élevages de bovins laitiers. L’objectif principal du projet est de valoriser les variétés à fleurs colorées de Vicia faba L. comme sources de concentré protéique et énergétique dans les rations des bovins laitiers. Pour cela, il faudra s’assurer de l’appétence de la ration, de l’absence d’impacts négatifs des tannins sur la production laitière et les composantes du lait et de vérifier les effets sur les émissions de GES. Il faudra aussi s’assurer qu’une réduction des émissions de CH4 entérique ne provoque pas une augmentation compensatoire des émissions lors de l’entreposage des fumiers ou une augmentation des émissions de protoxyde d’azote (N2O) lors de l’épandage des fumiers au sol. Ces deux sources de GES seront donc également prises en compte dans le projet. La valorisation d’une légumineuse, une plante ayant la capacité de fixer l’azote atmosphérique, qui sera produite sur la ferme pour l’alimentation des bovins laitiers permettra de diminuer les fertilisants nécessaires à sa culture et aux cultures subséquentes de la rotation et de diminuer la dépendance des producteurs laitiers de la région aux productions céréalières extérieures pour l’alimentation des vaches laitières. De plus, Vicia faba L. pourrait présenter des avantages environnementaux grâce à une diminution des émissions de GES au niveau des fermentations entériques, de l’entreposage des fumiers, de l’épandage des fumiers au sol, mais également de diminuer les coûts et les émissions de GES liés au transport des produits importés.
Conclusion : En conclusion, il ne semble y avoir aucune contre-indication à l’épandage de fumiers obtenus à partir de vaches laitières alimentées avec de la gourgane par rapport à la dynamique des gaz à effet de serre au champ ou par rapport au rendement et à la qualité des grains. Bien que d’autres relations telles que celles sur la qualité du lait doivent être étudiées avant de recommander et de développer cette pratique à plus grande échelle, il est d’ores et déjà possible de lui entrevoir un avenir prometteur. Cela pourrait permettre d’améliorer la rentabilité technico-économique des fermes laitières au Saguenay-Lac-Saint-Jean en accroissant leur autonomie agricoles et en diminuant l’impact environnemental des cultures.